Dieu de la Mort - Régréos

Fiche des Dieux :

Nom : Régréos, Hurgurar (Chez les Nains), Grorgrogrungr (Chez les Trolls)

Dieu de / du : la Mort

Couche : Cinquième couche : A l’intérieur des Dimensions

Planète : Numenya

Dimension : Dimension d’Ancale

Description :

Régréos est le Dieu de la Mort, le Passeur entre le Monde des Vivants et l'au-delà. De ce fait, c'est aussi le Dieu de la Résurection, car il veille sur les deux côtés de la frontière, même s'il y en a peu qui comprennent cela. Aucun peuple n'aime le Faucheur, mais tous lui élèvent des autels, car personne ne voudrait le contrarier. En effet, bien qu'il attende généralement la dernière heure des gens, il est parfaitement capable de décider qu'elle est venue pour celui qui l'a offensé. Pourtant, contrairement à ce que l'on croit souvent, il n'aime pas les sacrifices effectués en son nom, à moins qu'ils ne soient réalisés d'une certaine façon, selon des rites qu'il ne vaut mieux pas décrire, et on on offre sa propre vie pour quelque chose. Il est en effet aussi Celui-Qui-Ramène-Les-Filets, et tous sont amenés devant lui à la fin. Car nul ne peut espérer ne jamais passer entre ses mains, comme l'a montré l'assassina d'Ancale. Il n'y a d'ailleurs pas participé, du moins pas comme ses frères divins meurtriers.

Il s'est contenté de regarder, puis de s'occuper de l'âme du défunt, l'emmenant dans le royaume des Morts tout en contemplait ses confrères quand ils avaient enfin comprit ce qu'ils venaient de faire. Ils avaient prouvés que les dieux étaient mortels, ne serais-ce qu'aux coups des autres Dieux, et donc qu'eux-mêmes pouvaient s'entre-tuer, ce qui leur avait fait un sacré choc et avait grandement contribué à ce qu'ils ne lèvent jamais les armes les uns contre les autres. Devant cette situation, Régréos c'était évidemment bien gardé de leur révéler que leurs actes avaient été dictés par une puissance supérieure et qu'Ancal n'était pas définitivement mort. Le Passeur est en effet au courant de la suprématie du Destin et de ce qu'il avait prévu pour l'être le plus puissant de Numenya. Il y a à cela deux raisons. Tout d'abord, en tant qu'Instrument de la Destinée, il sait bien des choses, mais surtout, c'est lui qui avait été chargé de la Résurection de son Créateur - comme de toutes les autres, d'ailleurs...

En fait, on peut trouver plusieurs explications sur son silence absolu. Il se peut que ce soit par crainte d'un châtiment, ou pour éviter que les Dieux jouent à se massacrer, pour voir lesquels reviendraient. On peut aussi penser que c'est pour préserver l'état actuel des choses : il n'y a aucun ennemi. En effet, depuis qu'ils se savent mortels, ses collègues sont peu pressés de s'attirer ses foudres. Il a par contre des alliés, des « amis ». Il s'entend bien avec le Dieu de la Guerre, toujours ravis de lui fournir du travail, de Dieu des Ténèbres, le Dieu du Sommeil - la Mort n'est-est pas le Sommeil (presque) éternel ? -, le Dieu de la Justice, car il est à prêt tout le plus juste de tous, ainsi que le Déesse de la Chance, l'une des rares à faire aussi bien l'unanimité que lui. Les images que l'on a de lui se réfèrent généralement à l'un de ses aspects et ses surnoms, qui peuvent énormément varier d'un peuple ou d'une culture à l'autre, tout comme la conception que l'on peut avoir de la Mort.

Ainsi, il est le Dernier Messager chez les Elfes, un être androgyne d'une beauté incroyable, aux cheveux d'ébènes et aux yeux d'un bleu pur. Doté d'une paire d'ailes immaculées et vêtu d'ombre et de lumière, il est censé venir chercher les âmes des vivants avec une douceur infinie, mais aussi avoir de terribles colère, et décimer les mortels avec son épée ou parfous une faucille. La représentation Laderumienne, le Faucheur, en est assez proche. Cette fois, l'habit du Dieu consiste en une cape d'un pourpre très sombre l'enveloppant entièrement, mais les autres caractéristiques sont semblables. Comme de bien entendu, cette version manie toujours une faux impressionnante. Les deux cultures lui prêtent en outre le pouvoir de se rendre invisible et d'être en plusieurs endroits à la fois, ce qui est parfaitement vrai. Chez les Plumiens et les Earuiliens, il est Celui-Qui-Ramène-Les-Filets. Vêtu de noir mais rayonnant, il tire à lui les âmes mortes sur la Trame de Vie. Sa beauté est ici moins accentuée, mais il reste plaisant à regarder, et son sourire franc est emplit de promesses.

A contre-courant, les Hommes des Plaines pensent qu'il est le Passeur. Enveloppé tout entier dans un grossier vêtement brun, il se tient sur le Shéol, le fleuve entre le Monde des Vivants et les Steppes Eternelles. Nul n'aperçoit jamais ses traits. Les Naines le voient comme le Gardien des Portes de la Mort, guerrier puissant engoncer dans une armure de ténèbres et d'argent, maniant une hache à double tranchant, décidant des entrées et sorties de l'au-delà, et les Petits ont, comme souvent, adoptés cette version. Enfin, il dispose aussi d'un culte chez les Trolls. Il y est le Coureur, être invisible qui parcourt la terre pour prendre qui il veut, où il veut.

Histoire liturgique :

Laderume et Elfe:

« Quand Ancale le Grand envoya Ses armées d'Humains défier les hordes de Gobelins lâchées par Morna le Félon, le choc fût terrible. Bien que les deux camps n'aient que des armes primitives, les soldats tombaient en grand nombre d'un côté comme de l'autre. Sous les masses, parfois les haches de la piétaille ou sous les épées et les lances des Seigneurs de Guerres choisit par les Dieux, les combattants s'effondraient dans le sang et les larmes. Mais pourtant, ils ne mouraient pas, car en ces temps d'avant notre Ere, la Mort n'existait pas. Ors, il advint qu'Ancal prit en pitié les mortels, les Siens comme ceux de Son Frère. Il détourna son attention de l'affrontement, et chercha une solution pour que leurs tourments cessent enfin. Plus tard, cela Le mena à l'Ultime Défis, qui devait voir le Duel des Dieux et la Défaite de Morna. Mais, à ce moment-là, Il fit autre chose. Il choisit l'un de Ses Champions, un des Seigneurs de Guerre de Son propre camp, tombé au champ d'honneur après avoir mit hors de combat bien des ennemis.

Ses traits étaient emprunt d'une beauté infinie, car c'était là le Premier Âge des Mortels, le Temps des Hommes, et que lui-même était un Premier Né, créé directement par Ancale. De plus, il était très beau, même parmi les siens. Noirs comme l'ébène étaient ses cheveux, et tranchante sa lame, qui avait mit fin à bien des espoirs, encore qu'une lance lui ait percé le flanc. IL se nommait Régréos. Ancale le prit donc, et Il laissa son sang s'écouler de la blessure, l'entourant entièrement, tout en y mêlant l'Ombre et la Lumière Primale du Monde, pour qu'il ne craigne ni l'un ni l'autre. Et enfin, il ajouta une part de Sa Puissance Divine, et donc une parcelle de Pouvoir. En échange, il lui confia la charge de s'occuper de ceux qui tombaient, de les mener en un lieu où ils trouveraient le repos. Régréos accepta, et parti donc vers le champ de bataille. Ce qu'il y vit le révolta. Les soldats piétinaient leur camarades, alors qu'ils étaient encore conscients, leur arrachant des suppliques dont personne ne se souciait.

Grande en vérité était l'horreur des Primes Affrontements, au temps d'Avant la Mort. Ivre de fureur, Régréos se mit à frapper, encore et encore. Il maniait son épée d'une seule main, et, comme il n'avait plus de bouclier, il ramassa la première arme qui lui tomba sous la main, une faux de cette époque là, assez grossière, qui se magnifia dans sa poigne. Ce jour-là, il tua tous les êtres vivants dans l'immense plaine servant de champ de bataille. Elle faisait partie de ce qui devait devenir le Désert de Laderume. Puis il emporta toutes leurs âmes dans l'autre monde. Et c'est ainsi que depuis lors existe la Mort et son Maître. »


Nains :

« Au commencement était la Mort, à laquelle nul n'échappe, pas même les Dieux. Pour la contenir, Ancale dû bâtir une Porte qui barrait l'accès à l'outre-monde. Et, pendant longtemps, cela suffit. Mais quand vint l'avènement des mortels, il y eu tant d'affluence que la Porte devait toujours rester ouverte pour laisser passer le flot de morts. Alors, le Dieu Créaeur eu l'idée d'y poster un Gradien. Il créa un être puissant, Hurgurar, un guerrier impitoyable qui garde à jamais l'au-delà. »


Nation des Plaines :

« Quand Ancale créa les Humains, il sépara le Monde des Vivants et les Steppes Eternelles, où les Etalons Premiers galopent à jamais. Ors, dans la guerre contre les Gobelins soumis à Morna, un grand nombre de représentants des deux Races durent franchir la Barrière, et seul Ancale pouvait les aider. Malheureusement, il était souvent appelé ailleurs, et nombreux étaient ceux qui se perdaient dans le Néant. Alors, le Grand Dieu eu une idée. Il transforma la Barrière en un fleuve immatériel, le Shéol, et il créa un Passeur pour que les âmes puissent le traverser. Après la défaite de Morna et la victoire incontestable d'Ancale, celui-ci récompensa sa création en lui accordant la divinité. Il fût Régréos, le Dieu de la Mort. »


Pluma et les Îles d'Earuile :

« Quant Ancale eu vaincu Morna le Félon, il étendit son règne bienveillant sur les Humains et les Gobelins. Ils crurent et se multiplièrent, les premiers plus que les seconds, car ils avaient été créés par le Dieu lui-même. Ors, il advint qu'ils furent si nombreux que la terre ne pu plus les nourrir tous. Certains partirent sur les flots et sombrèrent en grand nombre, mais même ceux qui trouvaient un havre étaient rapidement rattrapés par le problème. Alors Ancale créa la Mort pour épurer le monde. Il la façonna dans l'Ombre et lui donna un visage de Lumière. La nouvelle entité prit un nom : Régréos. Mais les Mortels ne quittaient pas le Monde de bonne grâce, aussi tendit-il sur Numenya un filet infini. Et depuis, il ramène à lui les âmes de ceux dont le temps est venu. »


Petits :

« Et quand il eu chassé Morna, Ancale donna un esprit aux choses du Monde spirituel. [...] A la mort il fit cadeau d’un nom et d’un état de divinité : il fut [***]. Mais on le surnomma Régréos, affin que son nom véritable ne fut pas connu par les Indignes. »


Troll:

« Dans le Temps Premier, la Vie était éternelle alors que le Peuple parcourait le Monde. Et puis un jour, quelqu'un offença le Premier Roi. Pour châtier les mortels, il inventa Grorgrogrungr, le Coureur, celui qui prend qui il veut quand il veut. »